
Un tel prix permettrait de limiter la concentration de gaz à effet de serre (GES) dans l'atmosphère à une concentration de 425 à 500 parties par million (PPM), le niveau requis pour que le réchauffement du globe n'excède pas les 2°C, indique l'étude parue dans The Economic Journal.
Cosignée par Nicholas Stern, auteur d'un rapport référence sur le coût du changement climatique, l'étude revisite un modèle très utilisé pour évaluer les risques économiques liés au changement climatique, et juge qu'il a «largement sous-estimé» le danger.
La nouvelle évaluation rend nécessaire de donner un prix au carbone «entre 32 dollars et 103 dollars la tonne de CO2 émise en 2015». «Dans deux décennies, le prix du carbone devrait s'élever de 82 dollars à 260 dollars la tonne de CO2», poursuit l'étude.
Donner un prix
En avril, le panel d'experts internationaux sur le climat (GIEC) avait estimé qu'il faudrait réduire les émissions annuelles de GES de 40 à 70% d'ici à 2050 pour maintenir le changement climatique à des niveaux acceptables.
Donner un prix au carbone fait partie de la liste d'options retenues par le GIEC pour lutter contre le réchauffement qui pourrait être de 4,8°C d'ici à la fin du siècle.
Cela peut se faire via des taxes sur les activités polluantes, comme en Suède, ou via un marché, c'est-à-dire un échange de quotas d'émissions de GES. Mais, dans ce dernier cas, ce n'est pas le prix du carbone qui est fixé, mais le volume des émissions à réduire.
Sur le marché européen du carbone, qui concerne 12'000 sites industriels, le prix de la tonne de CO2 s'est effondré à 5,70 euros, contre 30 euros il y a 8 ans, en raison d'un excédent de quotas.
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